Le dimanche 17 novembre 2024, l’As­so­cia­tion « Ensemble Pour notre Dio­cèse » (EPD) a ren­du grâce au Sei­gneur pour les 15 années au ser­vice de son Eglise au dio­cèse de Kara. L’as­so­cia­tion (EPD) née sous l’im­pul­sion de son Excel­lence Mgr Jacques Dan­ka LONGA, a pour objec­tif de sou­te­nir le dio­cèse spi­ri­tuel­le­ment, finan­ciè­re­ment et matériellement. 

Voi­ci l’in­té­gra­li­té de l’ho­mé­lie pro­non­cée pour la circonstance.

Bien-aimés dans le Seigneur,

Nous sommes au 33e dimanche ordi­naire, 8e Jour­née Mon­diale des Pauvres. Le pape Fran­çois nous invite à médi­ter sur le thème sui­vant : « La prière du pauvre s’élève jusqu’à Dieu. Ce thème est pris du cha­pitre 21 du ivre de Ben Sirac le sage. Cette parole ren­voi à ce que dit Ben Sirac : « La prière du pauvre tra­verse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure incon­so­lable. Il per­sé­vère tant que le Très-Haut n’a pas jeté les yeux sur lui, ni pro­non­cé la sen­tence en faveur des justes et ren­du jus­tice. Le Sei­gneur ne tar­de­ra pas, il res­te­ra impa­tient » (Si35, 21–22)
Chers amis,
Dans son Évan­gile Jésus a pro­cla­mé bien­heu­reux les pauvres de cœur. Si nous vou­lons être écou­tés par Dieu dans notre prière, si nous vou­lons être agréables à ses yeux deve­nons des pauvres. Et qu’entend-t-on par pauvre ? « Le pauvre, qui n’a rien sur quoi s’appuyer, reçoit la force de Dieu et met toute sa confiance en Lui. En effet, l’humilité engendre la confiance que Dieu ne nous aban­don­ne­ra jamais et ne nous lais­se­ra pas sans réponse. »
Être pauvre soi-même et se faire l’ami des pauvre est l’une des meilleures manières de vivre la foi et d’attendre sans fai­blir Jésus qui revient. En effet, en ce 33e dimanche ordi­naire, c’est l’avant der­nier dimanche de l’année litur­gique. Chaque année litur­gique nous fait vivre pro­gres­si­ve­ment, inten­sé­ment et métho­di­que­ment tous les mys­tères du Christ : l’Avent, noël, carême, pâques, temps ordi­naire. De cette manière l’Eglise veut nous faire médi­ter et accueillir en nous Jésus, dans ses mys­tères : nais­sance, vie, mort, résur­rec­tion, vie de gloire auprès de son Père. En médi­tant et accueillant Jésus et ses mys­tères dans notre vie et dans nos cœurs, chaque fidèle est ain­si ame­né à égre­ner ses jours au rythme de l’Evangile de sorte que le retour du Christ ne le sur­prenne pas.
En vivant chaque jour avec le Christ, au rythme de son Evan­gile et de l’Esprit, nous nous pré­pa­rons peti­te­ment, len­te­ment mais sûre­ment à la fin de notre propre vie et à la venue de Jésus, à son retour.
Il y en a qui vivent comme si Dieu n’existait pas. Il y en a aus­si qui vivent comme si leur vie sur cette terre n’aura pas de fin. Il y en a encore qui, bien que chré­tien prennent peu, très peu soin de la prière et de la vie de prière, la foi et de la pra­tique de la foi tels rece­voir les sacre­ments, venir à l’Eglise, s’engager dans les mou­ve­ments et les groupes orga­ni­sés, dans les Com­mu­nau­tés Chré­tiennes de Base (CCB), répondre favo­ra­ble­ment aux dif­fé­rents appels de l’Evêque, des prêtres, par­ti­ci­per aux tra­vaux de l’Eglise. En réa­li­té, dans le soin de son âme, il ne faut rien négli­ger. Il faut prendre tout au sérieux. Car nous dit Jésus « Le ciel et la terre pas­se­ront, mes paroles ne pas­se­ront pas. Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seule­ment le Père. »
Plu­tôt qu’à cher­cher à savoir le jour et l’heure il faut dési­rer ce jour et cette heure en vivant uni à Jésus en toute chose et par­tout. Il faut vivre pour Dieu et faire le bien sans rien en attendre. Il me semble que c’est l’une des meilleures manières d’être tou­jours prêt à accueillir le Sei­gneur à tout moment.
Chers membres de l’association ensemble pour notre dio­cèse, à l’occasion de votre anni­ver­saire je vous sou­haite de deve­nir chaque jour davan­tage des pauvres en esprit, des per­sonnes qui ne comptent que sur Dieu et sur Lui seul. Soyez fidèles à votre enga­ge­ment comme membre de l’Association Ensemble Pour notre Dio­cèse mais aus­si et sur­tout sur vos paroisses et dans vos CCB, dans vos foyers en tant qu’épouses et mères, sur vos lieux de tra­vail en tant que citoyenne par­ti­ci­pant à la construc­tion de son pays. Au nom du dio­cèse de Kara que vous êtes enga­gées à sou­te­nir sur­tout par vos prières, je vous dis MERCI. Qu’en priant et en vous sacri­fiant pour votre dio­cèse, Dieu vous fasse gran­dir en sain­te­té et vous rende au cen­tuple selon son cœur.
Mer­ci à vous père curé de nous accueillir sur votre paroisse. Mer­ci à vous chers fidèles pour les mul­tiples efforts au nom de votre foi. Mer­ci à tous pour vos prières aux inten­tions de votre pauvre et indigne Evêque que je suis et pour le sou­tien à mon minis­tère. Dieu vous bénisse et vous garde en son amour.

Sei­gneur, donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.
Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen
ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

Jacques LONGA
Evêque de Kara

La paroisse Maria Goret­ti de Pagou­da a célé­bré en dif­fé­ré le 65 anni­ver­saire de son érec­tion. L’action de grâce à eu lieu le len­de­main du jour d’incidence, dimanche 7 juillet 2024. La messe a été pré­si­dée par Mgr Jacques Dan­ka LONGA, évêque du dio­cèse de Kara. Voi­ci l’intégralité de son homé­lie.

Père curé

Pères concé­lé­brants

Chers invi­tés et chers paroissiens

Nous sommes au 14^e dimanche ordi­naire. Et le Sei­gneur nous fait la grâce de mar­quer l’histoire de notre paroisse en célé­brant les 65 ans de sa créa­tion. Notre célé­bra­tion se veut action de grâce pour tout ce dont sont por­teuses ces années pas­sées. Action de grâce pour les per­sonnes, qui ont par­ti­ci­pé à l’écriture de cette his­toire, quelles qu’elles soient. Que Dieu soit béni et loué pour tout !

Père curé, pères vicaires et vous tous chers paroissiens,

Mer­ci pour l’organisation de ces jours de fête mar­quer par une forte dimen­sion de prière. Mer­ci pour ce que ces célé­bra­tions vous coûtent en termes de temps, d’énergies, de sacri­fices et de géné­reux par­tages dans le sens aus­si bien de l’Eglise com­mu­nion que celui de tra­vailler ain­si à la gloire de Dieu. L’organisation, la pré­pa­ra­tion de ces célé­bra­tions sont l’expression de votre foi, de votre amour de Dieu et de l’Eglise, de votre fier­té d’appartenir à l’Eglise mais aus­si expres­sion et signe de votre fidé­li­té à Jésus et à son Eglise. Je vous dis mer­ci pour tout cela. Que le Sei­gneur donne à cha­cun de vous, à cha­cun de nous les grâces dont il a besoin dans l’accomplissement de sa mis­sion là où la Pro­vi­dence l’a pla­cé. Oui catho­liques, nous avons tous la même mis­sion. Mais cette mis­sion prend dif­fé­rentes formes et com­porte dif­fé­rentes exi­gences selon la place que vous avez dans l’église et dans le monde. Ain­si vous pères et mères de familles, vous avez le devoir de fidé­li­té en tant qu’époux mais aus­si en tant que dis­ciples de Jésus vivant dans le monde du tra­vail, du com­merce, des tra­vaux cham­pêtres ou encore de l’artisanat. Vous avez la mis­sion d’éduquer vos enfants dans la foi catho­lique. Ce qui, de nos jours comme tou­jours d’ailleurs, n’est pas facile. Cou­rage à vous et beau­coup de patience.

Et nous prêtres, Evêques la même mis­sion reçue du Christ et par­ta­gée avec les autres pour nous pas­teurs, exige de nous d’être des modèles, de dignes guides ; elle exige de nous de don­ner notre vie pour le trou­peau. Nous avons à nous aimer et à nous accep­ter mutuel­le­ment pour que l’annonce de la parole soit effi­cace. Il peut nous arri­ver chers prêtres de faire l’expérience du pro­phète Ezé­chiel : « Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël. Tu leur diras : ‘Ain­si parle le Sei­gneur Dieu…’ Alors, qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas – c’est une engeance de rebelles ! – ils sau­ront qu’il y a un pro­phète au milieu d’eux. »

Je sai­sis l’occasion cher père curé et vicaires pour vous dire mer­ci. Mer­ci pour les ser­vices ren­dus à cette paroisse. Par­fois vous pou­vez avoir l’impression que vos efforts ne portent pas de fruits ou les fruits escomp­tez. Mais ras­su­rez-vous, tout est pris en grande consi­dé­ra­tion par Dieu. Et si c’est vrai­ment pour Lui que vous agis­sez, que vous vous don­nez, soyez confiants que tôt ou tard vos labeurs fini­ront par por­tez des fruits. Je vous encou­rage à vous accep­tez entre vous, à vous aimer mutuel­le­ment, à être unis entre vous dans le ser­vice des âmes. Dieu vous bénisse chers pères, cou­rage et confiance.

A vous sœurs de Sainte Cathe­rine, l’histoire de cette paroisse s’écrie au rythme de votre témoi­gnage de per­sonnes consa­crées. Mer­ci de per­sé­vé­rer dans la fidé­li­té à votre voca­tion avec une grande ouver­ture envers aus­si bien avec les per­sonnes que la paroisse en tant que telle.

« En ce temps-là, Jésus se ren­dit dans son lieu d’origine, et ses dis­ciples le sui­virent. »

Chers amis,

Le fidèle catho­lique est un dis­ciple du Christ Jésus. C’est une per­sonne qui a choi­si de se mettre à l’école, à l’écoute de Jésus, de sorte que la per­sonne de Jésus, sa parole, son ensei­gne­ment deviennent, au jour le jour, sa rai­son de vivre et d’agir. Les apôtres ont agi ain­si, de même les mar­tyrs dont Maria Goret­ti, la patronne de votre paroisse. A la suite de ces insignes témoins, en tant que chré­tiens et chré­tiennes nous avons à redé­cou­vrir notre foi, son conte­nu de notre foi et ses exi­gences. Oui, suivre Jésus, est exi­geant, très exi­geant. Rece­voir le bap­tême est un enga­ge­ment, enga­ge­ment envers Dieu enga­ge­ment envers l’Eglise. Il n’est pas facile d’être chré­tien. Il n’est pas facile de gar­der la foi en toute chose, en tout lieu et en chaque cir­cons­tance. Voi­là pour­quoi il nous faut beau­coup d’humilité et de modes­tie pour savoir accep­ter nos fai­blesses, nos limites, nos péchés et notre impé­rieux besoin du secours même de Dieu pour espé­rer le salut.

Ensemble prions avec le psal­miste : « Vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel, comme les yeux de l’esclave vers la main de son maître.

Comme les yeux de la ser­vante vers la main de sa maî­tresse, nos yeux, levés vers le Sei­gneur notre Dieu, attendent sa pitié.

Pitié pour nous, Sei­gneur, pitié pour nous : notre âme est ras­sa­siée de mépris. C’en est trop, nous sommes ras­sa­siés du rire des satis­faits, du mépris des orgueilleux !»

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen !

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara