Homélie de Mgr Jacques Danka LONGA à la messe des obsèques de M. Jean BAKPESSI
Bien-aimés dans le Seigneur,
Bienvenus à tous, dans la maison du Seigneur. Jean BAKPESSI a pris une part active et importante dans la réalisation de ce qu’est aujourd’hui la paroisse S. François d’Assise. Merci au Seigneur pour sa Providence dont Jean BAKPESSI a été l’instrument humain.
A vous, enfants et petits-enfants, veuve et parents de Jean BAKPESSI, vous membres de sa famille et compagnons de route, amis et vous tous qui l’avez connu, aidé, soigné et soutenu de quelque manière que ce soit, merci.
« Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. »
Chers amis, bien que la personne humaine soit capable de sagesse, de discernement ; bien qu’elle ait la connaissance et la science, bien que la personne humaine soit libre de ses choix, bien qu’elle ait un cœur pour aimer, une âme, une intelligence, elle reste cependant capable d’erreurs et d’égarements. La vie d’une personne humaine est une marche, une marche où elle a besoin de guide, besoin d’être orientée, d’être nourrie, d’être accompagné, d’être sauvée.
Pour le chrétien ce guide, ce compagnon de route, ce nourricier, ce Sauveur, c’est Jésus, lui qui s’est défini BON PASTEUR. « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. » (Jn 10, 10–11).
L’amour du Seigneur pour nous est un amour qui va jusqu’au don de Lui-même. S. Paul nous le rappelle de plusieurs manières dans ses lettres notamment dans la première aux corinthiens : « Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu ; c’est en lui que vous tenez bon, c’est par lui que vous serez sauvés si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort » (1 Co 15, 1–6)
Mort et ressuscité, Jésus est le BON PASTEUR, en absolu. Jésus est le Bon Pasteur de la bonté dont l’extrême expression est le don de sa vie pour ses brebis. Il est Celui qui appelle à venir à Lui. Il demande de lui offrir tout sans rien en garder pour soi-même tout comme lui-même a offert tout et s’est offert Lui-même. Avec Jésus, il est question d’amour, amour authentique amour qui ne vieilli pas, qui ne change pas, ne juge pas. Amour qui pardonne, qui connait, voit, comprend le cœur de l’homme, de tout homme et de chaque homme. L’amour du Christ est AMOUR qui ELEVE l’homme jusqu’à sa source, son origine première et sa fin ultime : DIEU. « Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes.» (Jn 12, 32).
Voilà esquisser à très grands traits Jésus, Celui qui a été la raison de vivre de Jean BAKPESSI. Par la présente eucharistique nous implorons la miséricorde de Dieu en sa faveur. « Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » Que Jésus réalise cette parole qu’il a dite en faveur de Jean BAKPESSI.
Et nous, qu’en nous abandonnant à Jésus le BON BERGER, le BON PASTEUR, nous méritions d’être de ceux-là que Jésus attire à Lui, Lui qui a prié Dieu son Père en disant : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.» (Jn 17, 24).
Dans l’évangile du dimanche dernier, 28e dimanche ordinaire, un homme posa cette question à Jésus : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ?». Quels que soient nos désirs et nos ambitions, nos besoins légitimes et nos soucis, n’oublions jamais que nous avons été créés pour hériter de la vie éternelle[1].
Par l’intercession de la Vierge Marie et S. François d’Assise, que Dieu donne à chacun nous de faire de chacun de nos jours sur cette terre un pas vers le terme, le but ultime final.
Et que Dieu tout puissant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
+ Jacques Danka LONGA
Évêque de Kara
[1] Cf. Homélie de Mgr Jacques Danka LONGA, église paroissiale Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, dimanche 13 octobre 2024.