HOMÉLIE DE Mgr JACQUES LONGA, EVÊQUE DE KARA ET PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉPISCOPAL POUR L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE A LA CLÔTURE DU JUBILÉ DES 130 ANS DE L’ÉCOLE CATHOLIQUE AU TOGO
Lectures : Col 3, 12–16 ; Ps 117 ; Jn 15, 9–17
Excellences Messeigneurs, membres de la conférence des Evêques du Togo,
Mesdames et messieurs les ministres,
Honorables députés à l’Assemblée Nationale,
Chers membres de la présidence d’honneur du jubilé,
Père Directeur National de l’Enseignement Catholique (DNEC) et vous Directeurs Diocésains de l’Enseignement Catholique (DDEC),
Révérends pères,
Révérends frères et sœurs de la vie consacrée,
Vous frères et sœurs des autres confessions religieuses,
Vous parents d’élèves, enseignants et personnel d’appui et d’encadrement,
Chers jeunes et chers élèves,
Chers invités et vous tous qui avez rendu possible ce jour,
Vous qui nous suivez à travers les différents moyens de communication,
Chers frères et sœurs,
Merci à tous d’être là. Vous avez répondu à l’invitation de la Conférence des Evêques du Togo (CET) invitation faite par l’entremise et l’engagement de son service technique que constitue Comité Permanent pour l’Enseignement Catholique (COPEC) avec à sa tête le Directeur national et ses équipes.
Nous sommes venus remercier Dieu pour ce qu’Il est, pour ce que sa providence nous a permis de vivre, de connaître et de réaliser à travers le projet pastoral qu’est l’école catholique. Jaillit du Cœur Sacré de Jésus, l’école catholique au Togo se réalise et s’accomplit au fil des années au gré de la Providence divine. Conçu et mis en œuvre il y a aujourd’hui 130 ans, ce projet pastoral se déroule et s’explicite, se déploie avec confiance et le concourt de tous. Ecole catholique au Togo 130 ans de joie et de peines, de semences et de moissons, d’espérance et d’angoisses, de persévérance et de sacrifices au service de l’éducation et donc de participation constructive et efficace à l’édification de la cité et de l’Eglise dans notre pays. Jubilé de l’école catholique, c’est la célébration des merveilles de Dieu et mémoire pour mieux repartir dans l’accomplissement de la mission reçue du Christ. MERCI au Seigneur pour tout ce qu’a été, est et sera l’école catholique dans les jours, les semaines, les mois et les années à venir. En tant que catholique, nous devons être animés par l’optimisme, en fuyant avec horreur le pessimisme. Même s’il est vrai que les difficultés ne manquent pas qu’elles jalonnent notre histoire, nous devons être optimiste. Pourquoi cela ? Eh bien parce que dans la foi nous sommes en marche vers l’accomplissement de toute choses dans le Christ. Oui tout ce que Dieu fait est bon. Lui il voit tout en un instant alors que nous les hommes nous voyons les choses de faon parcellaire, fragmentée. Il faut donc être animés par l’optimisme, l’espérance. C’est pourquoi S. Paul, dans sa lettre aux Colossiens écrit :« Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père. »
A travers l’engagement des différents acteurs, l’Eglise a su tenir sa place et sa mission dans ce domaine vital et fondamental qu’est l’éducation en général et l’enseignement en particulier. L’historique fait par la Direction Nationale de l’Enseignement Catholique retrace, dans ses grandes lignes, les premières 130 années d’histoire avec en bonne place les directeurs nationaux qui se sont succédé jusqu’à l’actuel, le TRP Pierre Chanel AFFOGNON que les Evêques félicitent et remercient pour son constant engagement et la mission qu’il accomplit au nom de l’Eglise. A travers lui c’est à chacun de ses prédécesseurs que les Evêques rendent hommage et remercient. A travers le DNEC les Evêques remercient tous les DDEC pour leur engagement au service des jeunes et des enfants.
« Oui, qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur : Éternel est son amour ! le bras du Seigneur se lève, le bras du Seigneur est fort !’ C’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! »
Chers amis,
Depuis les touts débuts de l’école catholique au Togo, le premier partenaire a été et reste l’Etat togolais. C’est ici le lieu de rendre hommage à l’Etat togolais. Etat togolais, premier partenaire de l’école catholique merci.
Chers amis,
L’histoire de cette collaboration a porté de beaux, bons et savoureux fruits. L’Eglise est heureuse de constater que ceux et celles qui ont été formés dans ses écoles sont aujourd’hui fiers de ce qu’ils ont reçu, vécu et assumé avec cœur et âme, engagements et responsabilités. Elle en rend grâce à Dieu et renouvelle son engagement à continuer avec Foi, Charité et Espérance, cette mission de participation au développement intégral de l’homme et tout l’homme. Car l’héritage légué par nos prédécesseurs doit être non seulement conservé et entretenu mais aussi amélioré, étant donné que toute œuvre humaine est perfectible. Oui les hommes ont tous des défauts il en résulte que leurs œuvres en sont marqués.
Parler de l’école c’est parler des jeunes, des élèves. Et qui dit jeunes dit engagement pour un avenir épanoui et heureux aussi bien pour les personnes que pour la nation et pour l’Eglise.
Chers élèves et chers jeunes
Merci de continuer à faire confiance aux adultes que sont vos parents, vos éducateurs. Avec l’enthousiasme et la bienheureuse insouciance qui vous caractérisent souvenez-vous, jeunes et élèves, que vous êtes les responsables de ce que seront nos pays et notre Eglise demain. Ainsi dans l’aujourd’hui de vos engagements vous êtes le visage de ce que notre pays, notre église seront demain. Dès aujourd’hui prenez vos responsabilités en sachant respecter votre place et en permettant aux adultes de vous transmettre, avec confiance et sérénité, le meilleur de l’homme dont ils ont l’expérience. En ce sens, l’école pour vous, jeunes, doit embrasser et intéresser tous les domaines et secteurs de ce qui fait ou touche à l’existence humaine : science et conscience, cœur et intelligence, volonté et mémoire, l’écologie et civisme, citoyenneté et foi. Ayez le souci chers élèves d’être et devenir meilleurs que les adultes d’aujourd’hui, cela sur le plan intellectuel, moral, social, humain et spirituel.
Et nous chers adultes, éducateurs aimons les jeunes et les enfants confiés à nos soins. Efforçons-nous d’avoir pour grammaire de vie la charité, l’amour. L’amour comprend les faiblesses, les erreurs et les limites de l’être aimé. Quand une mère apprend à son enfant à marcher, si elle veut aller à son rythme à elle, elle risque d’écraser l’enfant. Elle doit alors accepter d’aller plutôt au rythme de l’enfant en lui indiquant, en visant cependant le terme, le but à atteindre. Du reste, c’est ainsi que Dieu agit envers les hommes : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »
Que le Seigneur nous bénisse et donne à chacun des acteurs la claire vision de ce qu’il doit faire, les forces et les moyens de l’accomplir.
Le DNEC tout au début a évoqué les directeurs et les acteurs de l’école catholique partis vers la maison du Père. Prions pour le repos de leur âme et pour tous les défunts.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.
Amen.
Et que Dieu tout puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint.
Amen.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara, président du conseil épiscopal pour l’enseignement catholique