HOMELIE DU 4ème DIMANCHE DE CAREME
MESSE AU FOYER S. JOSEPH
SŒURS DE LA DIVINE PROVIDENCE DE RIBEAUVILLE, KARA
Chères sœurs,
Et vous jeunes filles
Chers amis,
Nous venons d’écouter la parole de Dieu. Je suis curieux de savoir ce qui a frappé l’une ou l’autre. Si Dieu parle c’est pour être écouté. S’Il parle c’est pour nous nourrir. Sa parole doit progressivement devenir vie, vie en nous ; lumière sur nos routes, routes du monde ; routes des hommes ; routes de notre histoire à chacun. Alors qui se sent de partager avec nous ce qu’elle a retenu, ce que Dieu lui a dit dans le cœur de son oreille et de son cœur ?
Nous sommes au temps de carême, temps de grâce du Seigneur. En ce dimanche, le Seigneur nous fait la grâce de vivre cette eucharistie un peu comme en intimité. Intimité quant à la taille de cette assemblée. Intimité par le fait qu’il s’agit ici des sœurs de la divine providence et des filles qu’elles accueillent et accompagnent. Merci mes sœurs de m’avoir invité à partager ces moments avec vous. Merci pour les opportunités de croissance spirituelle, humaine et intellectuelle que vous offrez aux filles que voici. Mes sœurs, en accueillant ces filles, vous à faire partie intégrante de leur histoire à chacune. Elles se souviendront de vous, de toutes et de chacune. Les exemples que vous êtes pour elles contribuent à forger leur personnalité, à dessiner et décider de leur avenir. Ces filles ont donc besoin de vous, de votre sourire, de votre rire, de votre cœur, de vos prières, de votre affection fraternelle. Elles ont besoin de votre soutien multiforme, de votre compréhension et surtout de votre patience. Plus les jours passent, plus je comprends que le prêtre, l’Evêque, la consacrée, celui ou celle qui a pour vocation de tenir la place de Dieu a besoin de cultiver la patience. Patience envers tous et chacun. Patience pour comprendre que les fidèles ne comprennent pas. Patience pour accepter de n’être pas compris par ceux-là même au service de qui je suis. Patience pour supporter les défauts, les lenteurs, les caprices des autres. Oui bien souvent nous aimons dire, et c’est vrai, que Dieu est miséricordieux. Mais il me semble qu’il faudrait tout autant insister sur la PATIENCE de Dieu envers nous. Très souvent nous les hommes nous sommes enclins à nous mettre en colère quand il nous semble que nous ne sommes pas compris. Nous nous irritons quand les autres contrarient nos plans, nos prévisions. Et si Dieu faisait de même vis-à-vis de moi, qu’adviendrait-il alors ?
« Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. / Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. /Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. /Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. / Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. » (Ps 22)
Dieu est notre berger, notre Pasteur. Il nous conduit et nous nourrit. Il s’occupe de nous ; de chacun de nous. Il faut le croire. Il faut Lui faire confiance. Dieu a besoin de notre confiance pour agir dans nos vies et notre histoire. Il a besoin que nous nous abandonnions à Lui sans réserve à l’exemple de cet homme de l’évangile que nous venons d’entendre. En effet que nous dit cet évangile ? « Jésus cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : ‘’Va te laver à la piscine de Siloé’’ – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. » L’aveugle de naissance fait ce que Jésus lui dit. Il pose ainsi un acte de foi et de confiance en Jésus. Et le miracle advient. Dieu est puissant mais Il a besoin de notre collaboration. Dieu veut agir dans notre vie et dans notre histoire pour les transformer. Mais pour cela il a besoin que nous lui fassions confiance.
Mes filles,
Pendant que vous êtes ici, dans ce foyer, dans ce cadre, profitez pour vous laisser former. Ouvrez bien vos oreilles et vos yeux. Mais surtout soyez attentives à votre CŒUR. Sachez que le poids d’une personne se mesure au poids de son cœur. Chaque jour devenez davantage bonnes, humbles, appliquées, consciencieuses, laborieuses. Sachez mes filles que la vie ne réussit qu’à ceux et celles qui savent se battre, qu’à ceux et celles qui aiment le travail bien fait. Ouvrez-vous les unes aux autres. Faites confiance aux sœurs et à vos éducateurs. Bien que je ne connaisse pas vos parents ou tuteurs, je vous demande de les saluer de ma part.
Mes sœurs, mes filles, je prie pour vous et pour chacune. Merci de prier pour moi.
Et que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE ;
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara.