Après les jeunes, ce sont les adultes qui se sont retrou­vés aux pieds de notre Dame de l’E­glise à Tchit­chao-Waya pour le 25ème pèle­ri­nage dio­cé­sain. Le Christ, Notre Espé­rance ne déçoit jamais. C’est ce motif de foi, qui les a ame­nés, en ce temps d’en­traî­ne­ment spi­ri­tuel, dans les hau­teurs des mon­tagnes du can­ton de Djam­dè à Tchitchao-Waya.

Ils étaient envi­ron 5000 pèle­rins venus des huit (08) doyen­nés du dio­cèse a débar­qués dans la cour de l’é­cole pri­maire publique de Bou­noh pour la marche en petits groupes vers site du Pèle­ri­nage. Là, ils ont été invi­tés à la médi­ta­tion du che­min de croix et à la célé­bra­tion eucha­ris­tique.
Dans son homé­lie, Mgr Jacques LONGA, a invi­té les adultes a être des repères pour les jeunes. Voi­ci ici l’in­té­gra­li­té de son homélie

Bien-aimés dans le Sei­gneur,
Dans le dérou­lé du jubi­lé 2025, le Sei­gneur nous fait la grâce de vivre ce pèle­ri­nage en ce site, un des trois lieux de culte choi­sis dans le dio­cèse pour obte­nir la grâce des indul­gences. Dans l’Eglise le jubi­lé est une année de grâce, une année de bien­faits accor­dés par le Sei­gneur : L’Esprit du Sei­gneur est sur moi parce que le Sei­gneur m’a consa­cré par l’onction. Il m’a envoyé por­ter la Bonne Nou­velle aux pauvres, annon­cer aux cap­tifs leur libé­ra­tion, et aux aveugles qu’ils retrou­ve­ront la vue, remettre en liber­té les oppri­més, annon­cer une année favo­rable accor­dée par le Sei­gneur.
2025, est vrai­ment une année favo­rable accor­dée par le Sei­gneur. Ne lais­sons donc pas pas­ser ces mois de grâce inuti­le­ment. Orga­ni­sons-nous par groupes, indi­vi­duel­le­ment ou per­son­nel­le­ment pour renou­ve­ler, appro­fon­dir nos rela­tions avec le Sei­gneur. Cela passe par la prière et la pra­tique des sacre­ments notam­ment la confes­sion et l’eucharistie. Cela passe par le par­don offert et reçu. Dans nos rela­tions inter­per­son­nelles nous avons cer­tai­ne­ment des dettes les uns envers les autres. Prions inten­sé­ment le Sei­gneur durant cette année aux inten­tions des per­sonnes qui nous ont fait du mal, les per­sonnes à qui nous n’arrivons pas à par­don­ner, celles qui attendent un geste, un regard ou encore une parole de notre part. Un geste, un regard pour être libé­ré, pour se sen­tir par­don­né. Si c’est nous qui avons offen­sé quelqu’un ayons le cou­rage de faire le pas vers la per­sonne non sans avoir prié et jeû­né aupa­ra­vant. A dire vrai, il est fort pos­sible que nous ayons des nœuds dans nos cœurs. Eh ! bien si c’est le cas « Le voi­ci main­te­nant le moment favo­rable, le voi­ci main­te­nant le jour du salut. » (2 Co 6, 2).
Bien-aimés dans le Sei­gneur,
« Avant d’être un temps de péni­tence, de pri­va­tions, de sacri­fices, le carême est un temps de grâce. En effet, si nous jeû­nons c’est, entre autres, pour nous rap­pe­ler que l’homme est maître de tout le crée et donc il doit pas se lais­ser domi­ner par les choses créées. Si nous jeû­nons c’est aus­si pour savoir ouvrir nos yeux et nos mains vers le pro­chain. Vivons plu­tôt avec joie et libre­ment ce temps de carême ».
24e pèle­ri­nage dio­cé­sain des adultes. L’adulte d’aujourd’hui, jeune d’hier. Adulte qui ren­voie à des res­pon­sa­bi­li­tés, des charges, des enga­ge­ments, des ser­vices, des renon­ce­ments, des sacri­fices. L’adulte c’est aus­si un témoin. Témoin de l’histoire. Témoin de ce qu’il a vu et enten­du et qui l’a for­gé. Plus une per­sonne prend de l’âge plus elle murit et doit murir et se for­ti­fier. L’adulte devance les plus jeunes et leurs montre le che­min. L’adulte enseigne et doit ensei­gner par toute sa per­sonne, sa vie et ses paroles. L’adulte, le vrai sait comp­ter ses jours et ses années. Le psal­miste dit « le nombre de nos années ? soixante-dix, quatre-vingts pour les plus vigou­reux ! Leur plus grand nombre n’est que peine et misère ; elles s’en­fuient, nous nous envo­lons. Qui com­pren­dra la force de ta colère ? Qui peut t’a­do­rer dans tes fureurs ? Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. » (Ps 89, 10–12)
Chers adultes,
Mer­ci d’être des témoins pour les jeunes. Mer­ci d’être des adultes pour eux, des per­sonnes qui indiquent le che­min, le bon ; des per­sonnes qui savent don­ner le meilleur d’eux-mêmes aux plus jeunes. Mer­ci de ne jamais vous fati­guer dans la prise de vos res­pon­sa­bi­li­tés. Dieu est avec vous. Le Sei­gneur vous accom­pagne de sa grâce, de sa force, de sa lumière. Faites-lui confiance. Faites confiance aux jeunes, car cha­cun d’eux vous a été confié par Jésus Lui-même : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40).

Bien-aimé dans le Sei­gneur
Il me semble que plus vous avan­cez en âge, plus vous vous déta­chez de cer­taines choses pour ne recher­cher que ce qui vous est essen­tiel. Plus vous avan­cez en âge plus ce qu’il y a de meilleur en vous s’épanouit de même que ce qui est moins bon en vous. Cela devrait aus­si s’exprimer dans nos rela­tions avec le Sei­gneur et dans notre prière. Le psal­miste dit « J’ai deman­dé une chose au Sei­gneur, la seule que je cherche : + habi­ter la mai­son du Sei­gneur tous les jours de ma vie, * pour admi­rer le Sei­gneur dans sa beau­té et m’at­ta­cher à son temple. » (Ps 26, 4)
Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.
+Jacques Dans LONGA
Evêque de Kara

C’est sous une pluie, signe de béné­dic­tion divine, que les pèle­rins ont repris le che­min de leurs paroisses respectives