Comme tous les ans, au len­de­main du mer­cre­di des cendres, le jeu­di 6 mars 2025, les agents pas­to­raux du dio­cèse de Kara ont mis un arrêt à leur pro­gramme heb­do­ma­daire et se sont retrou­vés au Centre Pas­to­ral Mgr Bak­pes­si, pen­dant trois (03) jours, aux pieds du maitre, le Sei­gneur Jésus, pour lui dire ce qu’ils ont pu mener comme acti­vi­tés, leur joie et leurs dif­fi­cul­tés mais aus­si et sur­tout pour se lais­ser ensei­gner, nour­rir et renou­ve­ler pour un témoi­gnage de vie beau­coup plus géné­reux. Ils étaient cent cin­quante (150) agents pas­to­raux, évêque, prêtres, reli­gieux et reli­gieuses venus des huit (08) doyen­nés du dio­cèse de Kara à répondre pré­sents à ce res­sour­ce­ment spi­ri­tuel de la Sainte Qua­ran­taine.
Le thème choi­si pour l’introduction à ce temps d’entrainement spi­ri­tuel a été : Ils lève­ront les yeux vers Celui qu’ils ont trans­per­cé de l’évangile selon Jean 19, 37. Le Révé­rend Père Jean ATANI, curé de la Paroisse Saint Jean Marie Vian­ney de Tchin­tchin­da qui a prê­ché cette récol­lec­tion a axé son ensei­gne­ment sur trois (03) points :
-Oser lever le regard : un appel qui nous vient du Sei­gneur
-Contem­pler pour gué­rir
-Contem­pler pour deve­nir
Voi­ci un extrait de sa méditation :

« Frères et sœurs,
Comme vous le savez déjà, le thème-clé du temps de carême, c’est péni­tence et conver­sion : « Conver­tis­sez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc 1, 15), c’est l’invitation que cha­cun de nous a reçu hier de la bouche de celui ou celle qui nous impo­sait les cendres au front. Invi­ta­tion à prendre conscience que nous avons sou­vent fait fausse route, le regret­ter du fond du coeur et s’engager avec un ardent désir à chan­ger de che­min ou de vie.
S’il est vrai que la conver­sion se tra­duit sou­vent par des actes concrets (faire ceci ou cela, s’abstenir de ceci ou cela), elle est d’abord et fon­da­men­ta­le­ment ouver­ture : ouver­ture à Dieu et ouver­ture au pro­chain. S’ouvrir à l’horizon divin pour mieux s’ouvrir à l’horizon humain, en d’autres termes écou­ter l’appel du Sei­gneur à regar­der dans une direc­tion que Lui seul nous indique.
Dans le livre de la Genèse nous lisons ceci : « Après le départ de Loth, le Sei­gneur dit à Abram : « Lève les yeux et regarde, de l’endroit où tu es, vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident. Tout le pays que tu vois, je te le don­ne­rai, à toi et à ta des­cen­dance, pour tou­jours. » (Gn 13, 14–15).
Le pre­mier effort qui nous est deman­dé n’est pas de se regar­der, de faire comme un exa­men de conscience. Non ! Mais de poser notre regard sur Dieu comme un enfant pose son regard sur sa mère ou son père.
Sou­vent nous avons le regard bais­sé, signe de nos las­si­tudes, de nos hontes, de nos peurs, de nos habi­tudes, de nos manques d’espoir, de nos endur­cis­se­ments. Le Sei­gneur nous appelle, comme Abra­ham, à lever le regard et à décou­vrir ses mer­veilles.
Ce soir, avant d’aller au lit, osons lever notre regard pour le poser sur un Cru­ci­fix ou sim­ple­ment sur la Croix de notre cha­pe­let. Deman­dons hum­ble­ment au Sei­gneur de nous décen­trer de nous-mêmes pour nous cen­trer sur Lui. »
Le pré­di­ca­teur a aus­si mis un point d’orgue sur le mys­tère de la misé­ri­corde divine, en invi­tant les retrai­tants à res­sem­bler au Sei­gneur Jésus, dans leurs actions pastorales.