OUVERTURE SOLENNELLE DU MOIS MISSIONNAIRE AU DIOCESE DE KARA
Le dimanche 6 octobre 2024, Monseigneur Jacques Danka LONGA ? Evêque de Kara a présidé à l’ouverture solennelle du mois missionnaire. C’était au cours de la messe pontificale à la paroisse Sacré Cœur de Jésus de Yadè, en présence des membres de l’Office Diocésain pour les Missions (ODM) avec à leur tête le Directeur Diocésain des Œuvres pontificales Missionnaires, le RP Jonas ANAWIYA, les Pères Innocent PADANASSIROU, économe diocésain, Matthieu KALEMAO, secrétaire de l’Evêché et M. Elias TEKPESSI, délégué du conseil diocésain des laïcs.
Dans son homélie l’Evêque de Kara a exhorté les fidèles à la mission et les a remercié pour les efforts consentis à différents niveaux de la vie de l’Eglise. A la veillée au soir de ce dimanche, les fidèles de paroisse ont médité ensemble les mystères du Saint Rosaire et ont suivi un film sur Pauline Jaricot, initiatrice de l’œuvre pontificale Propaganda Fide.
Mgr Jacques Danka LONGA à l’homélie
Voici en exclusivité l’homélie de Mgr Jacques Danka LONGA
Bien-aimés dans le Seigneur,
Etant donné qu’il y a seulement quelques semaines où les écoles, collèges et lycées ont ouvert leurs portes je souhaite à tous les enfants et aux jeunes particulièrement les servants d’autel une bonne année académique couronnée de succès. En relation à l’évangile de ce jour je prie pour les enfants en souhaitant qu’aucun de nous adultes, parents ne sois un scandale pour les enfants. Veillons à ne rien faire ou dire qui éloigne les enfants de Jésus. Apprenons, chers parents à conduire les enfants Jésus.
Merci à vous père Ignace DOUGOUNONA Curé de cette paroisse, père BONNAH Jean de Dieu vicaire et à vous tous fidèles de la paroisse Sacré-Cœur pour l’accueil généreux de cette d’ouverture du mois missionnaire dans le diocèse. Le 17 août nous étions ici pour la fête des sœurs de la Providence de S. Paul de Kara. Aujourd’hui 6 octobre, à peine deux mois nous voici de nouveau. Ne vous lassez pas de nous accueillir.
L’Eglise, par nature est missionnaire car elle tire son essence, son origine et son existence de la Trinité (Cf AG 2). L’Eglise vit de la mission. L’Eglise se construit en étant missionnaire c’est-à-dire en portant Jésus aux hommes et femmes dans tous leurs milieux de vie. Jésus et son Evangile intéressent tous et chacun où qu’il soit et quel qu’il soit. Ainsi vous ne pouvez pas être fidèle de l’Eglise catholique sans être missionnaire. Nous sommes tous et devons être tous disciples-missionnaires. Cela de diverses manières et selon notre place dans l’Eglise et dans la société : homme, femme, marié, célibataire, jeune, enfant, adulte, consacré, prêtre ou encore évêque.
Merci à vous père Jonas ANAWIA pour l’engagement missionnaire en tant que Directeur diocésain des Œuvres Pontificales missionnaires. Vous membres de l’Office Diocésain pour la Mission, merci pour le don de vos personnes et de votre savoir-faire. Votre mission est justement d’amener tous les fidèles du diocèse à prendre chacun ses responsabilités dans la mission de l’Eglise.
Chers amis, chers tous, ce service de sensibilisation, cet effort de prise de conscience de nos responsabilités se vit et se réalise et doit se réaliser avec beaucoup de PATIENCE. En effet, le service de l’Evangile a une dimension de patience et d’attente. Car l’Evangile et le Royaume de Dieu, nous dit Jésus, sont comme « une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. » (Mt 13, 31–32).Ou encore, toujours selon notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, le Royaume de Dieu est comparable « à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla » (Mt13, 24–25). En constatant cela « Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?” Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” » (Cf Mt 13, 27–30).
Chers diocésains, en ouvrant ce mois missionnaire, rappelons-nous que l’œuvre d’évangélisation est marquée par la patience et la confiance. Il faut être patient envers soi-même en ce qui est de notre propre croissance spirituelle et humaine en tant que personne humaine et chrétien. La sainteté est œuvre quotidienne d’effort soutenus, repris chaque fois avec confiance. On grandit, dans tous les sens du terme, à coup d’efforts et de sacrifices soutenus et vécus avec beaucoup de patience.
Cela est vrai dans tous les milieux de vie du chrétien : foyer, famille, Ccommunauté Cchrétienne de Base (CCB), paroisse, mouvement d’action catholique, groupe de prière, diocèse, sur le lieu de travail, au champ, au marché.
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, il façonna une femme et il l’amena vers l’homme. L’homme dit alors : ‘’Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. » Il est question du premier mariage du premier couple, en absolu. La vie de couple, la vie de famille est justement aussi expérience de PATIENCE.
Chers fidèles qui vivez dans l’état du mariage merci pour votre engagement. Que Dieu bénisse l’union de chacun des couples que vous êtes. Qu’Il vous donne de trouver beaucoup de bonheur dans votre foyer ; beaucoup de bonheur dans l’amour que vous donne et vous témoigne votre conjoint ou votre conjointe. Mariés, vous êtes engagés sur le chemin de sainteté. Et cela exige de chacun patience envers soi-même et envers l’autre conjoint. Patience aussi envers les enfants. Patience et compréhension qui vous amènent à pardonner et à repartir plus aguerris. « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Dans le psaume que nous avons prié tout à l’heure, l’orant fait l’esquisse d’une vie de foyer, vie de foyer bâtie et construite sur et autour de Dieu : « Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies ! Tu te nourriras du travail de tes mains : Heureux es-tu ! À toi, le bonheur ! Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plants d’olivier. Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur. De Sion, que le Seigneur te bénisse ! Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie, et tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël. »
« Allez et invitez tout le monde à la noce (cf. Mt 22, 9) ». C’est le thème choisi par le pape François pour la 98e Journée Mondiale des Missions. Ce thème est pris de la parabole des noces du fils du roi. Dans cette parabole nous voyons bien la patience du roi. Patiemment Il prépare les noces de son fils et les repas pour la fête. Patiemment il envoie ses serviteurs appeler les invités. A l’invitation du roi tous répondirent par le refus de venir à la noce. Sans se décourager, le Roi envoi de nouveau ses serviteurs en leur disant« Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. » (Mt 22, 8–9)
Chers diocésains, en cette occasion de l’ouverture diocésaine du mois missionnaire, au nom de l’Église, je vous dis merci pour le soutien à la mission aussi bien au niveau paroissial, diocésain que, national, régional et universel. Vous le faites en ouvrant largement vos greniers, vos mains et vos poches. On donne non pas parce qu’on en a mais parce qu’on aime, disait un Évêque. Que le Seigneur fasse croître votre charité ; qu’Il bénisse vos travaux et vos projets de sorte que, de plus en plus son Église au diocèse de Kara et partout dans le monde, ait les moyens suffisants pour sa mission.
Montrons-nous donc davantage généreux quant il s’agit de la mission, des œuvres de l’Église à quel que niveau que ce soit.
L’opération 500 pour la mission aura bien lieu cette année. Le moment venu cela vous sera communiqué avec des objectifs précis. En effet, un des rêve est qu’une année nous puissions, tous ensemble dans le sens de la devise de notre diocèse, avec les fruits de l’opération 500 pour la mission, construire une église dans une paroisse de notre diocèse. Une autre un presbytère par exemple dans une autre paroisse. Ainsi, chacun de nous sera fier de dire : « c’est nous qui avons construit telle église ou encore telle presbytère ». C’est cela l’expression concrète de l’Eglise communion que nous voulons au diocèse de Kara.
Que Dieu tout puissant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
Seigneur, donne-leur le repos éternel et que brille à ses yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
+ Jacques Danka LONGA
Évêque de Kara