Le same­di 6 juillet der­nier, Mgr Jacques Dan­ka LONGA, a pré­si­dé aux obsèques de son frère aîné Gus­tave. Voi­ci l’intégralité de l’homélie pro­non­cé pour la circonstance

Père vicaire géné­ral et vous tous pères concélébrants

Frères et sœurs consacrés

Chers frères et sœurs, parents et enfants du défunt Gustave

Vous ses amis et com­pa­gnons de route

Vous qui avez fait le dépla­ce­ment de l’église Notre de Fatima

Chers tous

Que la béné­dic­tion et la grâce de Dieu soient sur vous cha­cun et cha­cune, sur toutes et tous. Soyez bénis et remer­ciés par le Seigneur.

Ain­si parle le Sei­gneur : Ce jour-là, je relè­ve­rai la hutte de David, qui s’écroule ; je répa­re­rai ses brèches, je relè­ve­rai ses ruines, je la rebâ­ti­rai telle qu’aux jours d’autrefois, afin que ses habi­tants prennent pos­ses­sion du reste d’Édom et de toutes les nations sur les­quelles mon nom fut jadis invoqué

Je répa­re­rai. Dieu répare ce qui est gâté. Dieu répare ce qui est tor­du. Dieu répare ce que l’homme gâche, détruit. Dieu est misé­ri­corde. Il est bon­té. Nous implo­rons cette bon­té et cette misé­ri­corde sur Gus­tave mais aus­si sur nous tous et sur l’humanité entière.

Quand on a com­pris, quand on a goû­té un tout petit peu à cette véri­té que Dieu est misé­ri­corde on ne peut que se livrer à Lui en chan­tant à l’instar du psal­miste : « Bénis le Sei­gneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! Bénis le Sei­gneur, ô mon âme, n’ou­blie aucun de ses bien­faits ! Car il par­donne toutes tes offenses et te gué­rit de toute mala­die ; il réclame ta vie à la tombe et te cou­ronne d’a­mour et de ten­dresse ; il comble de biens tes vieux jours : tu renou­velles, comme l’aigle, ta jeu­nesse. Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ; aus­si loin qu’est l’o­rient de l’oc­ci­dent, il met loin de nous nos péchés »

Chers amis

La mort laisse per­ce­voir, entre­voir com­prendre un peu plus le mys­tère dont cha­cun de nous est por­teur. Le vrai poids d’une per­sonne se révèle aux yeux des autres à sa mort. Voi­là pour­quoi la mort doit être com­prise puri­fi­ca­tion et révé­la­tion du vrai sens et de la vraie valeur de l’homme. A la mort d’un des nôtres nous com­pre­nons davan­tage com­bien il était bon, aimable, pré­cieux et cher à nos yeux. Ain­si cette étape est un dévoi­le­ment, une déchi­rure qui laisse voir le meilleur de l’homme dépo­sé en lui par Dieu.

Cela fait com­prendre cette scène de l’évangile de S. Luc : « Alors, Jésus pous­sa un grand cri : ‘’Père, entre tes mains je remets mon esprit.’’ Et après avoir dit cela, il expi­ra. À la vue de ce qui s’était pas­sé, le cen­tu­rion ren­dit gloire à Dieu : ‘’Celui-ci était réel­le­ment un homme juste.’’ » (Lc 23, 46–47)

Et nous qui sommes encore pèle­rins sur la terre que nous reste-t-il à faire ?

Il nous reste à remer­cier le Sei­gneur pour toutes ces per­sonnes que nos pas ont croi­sés, ces per­sonnes qui nous ont aidé, accom­pa­gné et sou­te­nu. Remer­cier le Sei­gneur pour le don de cha­cune de ces per­sonnes sans qui il nous aurait été dif­fi­cile ou du moins plus pénible de nous frayer un che­min dans la vie. Lèlou yo lèlou wè. Il n’est pas rare de ren­con­trer des gens qui disent c’est grâce à telle per­sonne que j’ai pu aller à l’école, c’est grâce autre que j’ai pu … Toutes ces per­sonnes sont une mani­fes­ta­tion tan­gible de la Pro­vi­dence divine. En remer­ciant le Sei­gneur pour de telles per­sonnes, prions pour le repos de leur âme. Et ce n’est pas tout. Pre­nons cha­cun l’engagement d’être cha­cun à son tour un TUTEUR pour d’autres aujourd’hui, tuteur c’est-à-dire des per­sonnes qui sentent la res­pon­sa­bi­li­té d’être un sou­tien pour les autres, des per­sonnes qui sou­tiennent accom­pagnent et cherchent et tra­vaillent à la réus­site des autres. Voi­là ma mis­sion, voi­là ta mission.

Chers prêtres, chers frères et sœurs de la vie consa­crées, vous tous ici pré­sents mer­ci pour les sou­tiens mul­ti­formes, pour vos prières vos paroles de com­pas­sion, d’encouragement, de proxi­mi­té et d’amitié à l’endroit de la famille Lon­ga et, si je peux me le per­mettre à l’endroit de ma pauvre per­sonne. Mer­ci pour ce que vous êtes, ce que avez dit, fait, don­né et pen­sé en cette occa­sion de la célé­bra­tion de la vic­toire de la VIE sur la MORT. Que le Sei­gneur vous en récom­pense abondamment.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.

Sei­gneur donne-lui le repos éter­nel et que brille à ses yeux la lumière sans déclin. Qu’il repose en paix.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara