Homélie aux obsèques du Colonel Toussaint Bitala MADJOULBA à Siou
Excellences Messeigneurs Célestin-Marie GAOUA et Dominique GUIGBILE,
M. le président de la République
Ministre Calixte MADJOULBA et vous familles éplorées
Mesdames messieurs les ministres
M. Le général de Brigade, chef d’État-major général
Honorables députés à l’Assemblée Nationale,
Mesdames et messieurs les Présidents des Institutions de la République
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique
Mesdames et messieurs les officiers supérieurs des forces armées et de l’ordre,
Messieurs les préfets
Mesdames et messieurs les élus locaux
Vénérables chefs traditionnels
Révérends pères, révérends frères et sœurs de la vie consacrée
Chers fidèles des autres confessions religieuses
Auditeurs et auditrices des différents organes de communications
Chers amis
Avant toute chose que chacun de nous, dans un instant de silence pense aux personnes qu’il a connu et qui aujourd’hui sont parties vers la maison de Dieu, et particulièrement Toussaint MADJOULBA.
SILENCE ET PRIERE
Que le Seigneur agrée nos prières.
Poursuivant mon balbutiement, à tous et à toutes, je souhaite la bienvenue dans cette maison de Dieu dédiée aux soins maternellement spirituels de Marie, l’Immaculée Conception, Mère de Dieu, Vierge des vierges, refuge des pécheurs, consolatrice des affligés, la toute belle, la toute sainte, la pleine de grâce, Mère qui nous désire, nous attire, nous aime. Sainte Marie Mère de Dieu priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort.
A Marie qui prie pour nous pauvres pécheurs maintenant et l’heure de notre mort, je confie TOUSSAINT MADJOULBA. Aux familles éplorées, à tous ceux et celles dont les cœurs sont étreints de douleurs, je présente mes condoléances et prie pour eux, les confiant à Marie.
Sœurs et frères,
Qui sommes-nous et que sommes-nous venus faire ? C’est vrai nous sommes là pour la messe des obsèques de Toussaint. Mais néanmoins la question demeure. Car avec le Seigneur il est question d’Alliance, Alliance d’amour où la liberté de l’être aimé est sacrée. Dieu aime et parce que justement Il aime d’un amour indicible, Il respecte la liberté de l’homme ; Il veut être accueilli librement. Dieu propose son amour à l’homme, Il ne l’impose pas à ce dernier. Dans l’Evangile selon S. Jean, par exemple nous lisons. « Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : ‘’Que cherchez-vous ?’’ Ils lui répondirent : ‘’Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ?’’ Il leur dit : ‘’Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là ». (Jn 1, 38–39)
Que cherchez-vous ? Cette question amène les deux disciples à préciser leur désir, à prendre conscience à la fois de ce qu’ils sont et de ce qu’ils cherchent en se mettant à la suite de Jésus. La question de l’identité renvoie à une recherche et à un approfondissement qui engagent dans une relation vraie et vitale avec Jésus. Maître où demeures-tu ? Venez et vous verrez.
Alors qui sommes-nous et que sommes-nous venus faire ? Nous sommes des hommes et des femmes éprouvés par le deuil, la mort d’un être cher, d’un frère, d’un ami, d’un compagnon de route. Nous sommes des hommes et des femmes venus, au nom de leur foi, prier, supplier le Seigneur, implorant de Lui miséricorde et pardon pour Toussaint MADJOULBA. Notre présence en cette église est l’expression très éloquente de cette vérité-ci : TOUS NOUS SOUHAITONS LE MEILLEUR pour le défunt. Ainsi, le cœur de l’homme est fait pour aimer ; vouloir le bien de l’autre. C’est ce qui explique, par exemple, qu’au début d’une nouvelle année chacun souhaite à tous : bonne année, heureuse année. Parce que le cœur de l’homme est fait pour aimer, nous souhaitons le meilleur à l’autre au début de la nouvelle année. En réalité, il suffit d’écouter notre cœur et nous y trouverons non seulement le désir d’aimer mais encore la force d’aimer et de comprendre l’autre, les autres. Et nous arrivons à l’évangile de ce vendredi de la 3e semaine de carême, page d’évangile proclamé à l’instant : « En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : ‘’Quel est le premier de tous les commandements ?’’ Jésus lui fit cette réponse : ‘’Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là.’’ » L’homme a pour noble vocation d’aimer Dieu et d’aimer son prochain, c’est-à-dire tout homme, toute femme. Plus vous faites l’effort dans ce sens plus votre cœur se dilate, ressemblant un peu plus réellement au cœur de Dieu, à l’image et à la ressemblance de qui nous avons été créés.
A la réponse de Jésus sur le commandement le plus important, « le scribe reprit : Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices.’’ Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : ‘’Tu n’es pas loin du royaume de Dieu.’’ Et personne n’osait plus l’interroger. »
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.
Aujourd’hui 8 mars c’est la journée internationale de la femme. Merci à vous toutes femmes épouses, mères éducatrices, femmes battantes, femmes vaillantes, pour ce que vous êtes et faites pour le monde, la société, la famille, vos époux et vos enfants. Dieu vous garde chacune en son amour tendre et miséricordieux.
Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit Amen.
Je prie pour vous. Merci de prier pour moi. Que le Seigneur me donne de tenir au milieu de vous la place du serviteur humble et modeste.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara