HOMELIES PRONONCÉES PENDANT LA VISITE PASTORALE A TCHACHTAO DU SAMEDI 2 AU LUNDI 4 MARS 2024
Homélie du dimanche 3 mars 2024
Père curé et père vicaire
Chers amis, membres des conseils paroissiaux
Chers catéchistes
Et vous candidats à la confirmation,
Tout d’abord je vous invite à l’action de grâce, à la gratitude et à la reconnaissance au Seigneur pour le don de la vie, de la foi et des sacrements. Dieu est bon, infiniment bon. Le temps de carême, bien sûr, est un temps fort, fort parce qu’il nous fait prendre conscience de ce que nous sommes. Et que sommes-nous ? Nous sommes des hommes et des femmes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Comme tels, nous sommes destinés à jouir éternellement du bonheur inaltérable auprès de Lui et avec Lui. Si, au temps de carême, l’Eglise nous appelle à la conversion, c’est parce que justement par nos péchés nous nous éloignons de Dieu. Si l’Eglise nous demande de faire pénitence c’est parce que justement nous nous détournons de l’amour de Dieu. Si nous sommes appelés à jeûner, à prier et à partager davantage durant le temps de carême c’est parce que, bien souvent, nous ne pensons qu’à nous-mêmes, nous sommes insensibles et indifférents aux autres et à Dieu. Accueillons donc ce temps non pas comme un temps de souffrance, de douleur mais bien plutôt comme une occasion de prendre davantage conscience de l’amour de Dieu pour nous.
Voilà pourquoi je vous invite à dire merci à Dieu. Merci à Dieu oui. Nous avons des motifs pour cela. Apprenons à avoir un regard positif sur Dieu, sur les autres, sur le monde et sur nous-mêmes. Par exemple, en ce jour le Seigneur nous fait don de 16 candidats à la confirmation. C’est un motif d’action de grâce. Car, notre communauté paroissiale grandit de 16 chrétiens adultes. Tout confirmé reçoit l’Esprit Saint, comme ce jour-là à Jérusalem, quand l’Esprit descendit sur les apôtres faisant d’eux d’intrépides et courageux témoins de Jésus Christ. Ce jour-là ils étaient combien ? Onze. C’est avec et à partir de ces onze que, petit à petit, le feu de l’Esprit, le feu de la parole de Dieu a embrasé et continue d’embraser le monde, les cœurs. A vrai dire ce ne sont pas les chrétiens qui manquent pour faire connaître Jésus, l’Evangile au monde. Ce qui manque c’est de trouver des chrétiens vraiment courageux, des chrétiens témoins de l’Evangile, des chrétiens qui sont chacun UN EVANGILE VIVANT. Et nous revenons à ce qui a été dit à l’instant à savoir que nous ne sommes pas suffisamment conscients de notre identité. Chrétiens tu portes Dieu en toi, en ton cœur, en ton corps, en ton âme. Chrétien tu a une mission, celle de faire en sorte que les autres touchent, voient et entendent Dieu à travers ta personne, ta vie, ton agir et tes paroles.
Baptisé, Dieu a fait une alliance avec toi. Et pour cela il te donne ces commandements, les dix commandements, rappelés dans la première lecture de ce jour. « La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples. Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard. La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables : plus désirables que l’or, qu’une masse d’or fin, plus savoureuses que le miel qui coule des rayons. »
Chers amis,
Que faisons-nous de la Parole de Dieu ? Que faisons-nous des commandements de Dieu ? Ah ! si chacun de nous vivait les commandements de Dieu : tu aimeras Dieu plus que tout. Tu ne voleras. Tu ne mentiras pas. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne mentiras pas. Tu ne tueras pas. Si tous les chrétiens, tous les Evêques, tous les prêtres, toutes les personnes consacrées, tous les couples, tous les jeunes, tous les enfants, tous les confirmés vivaient ces commandements imaginez un peu le bonheur qu’il y aurait dans nos familles, nos villes et villages, nos pays, dans nos communautés, nos paroisses et nos diocèses.
A vrai dire, le bonheur nous est offert, la vie éternelle nous est donnée déjà sur cette terre. Seulement que nous sommes lents à croire et à nous laisser nourrir par Dieu. Demandons la grâce de persévérer dans la pratique des commandements de Dieu, dans l’effort de vivre l’amour de Dieu et du prochain, double amour dont les commandements sont l’expression.
Chers confirmands
Prenez conscience qu’avec le sacrement que vous recevez Dieu vous engage à être les témoins de sa parole et de ses commandements. Que chacun de vous choisisse un seul commandement, un commandement qu’il a des difficultés à observer. Une fois choisi ce commandement qu’il fasse l’effort de le respecter tous les jours de sa vie. Celui qui fera ainsi verra toute sa vie transformée, transfigurée, changée en bien.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.
Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit Amen.
Je prie pour vous. Merci de prier pour moi. Que le Seigneur me donne de tenir au milieu de vous la place du serviteur humble et modeste.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara
Lundi 4 mars 2024, Messe à Kpessidè
« À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. »
« À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux » Quels mots Jésus a‑t-il prononcés ? Jésus a évoqué quelques figures, exemples d’expérience de foi de l’Ancien Testament. Il s’agit des prophètes Elie et Elisée. Ces deux prophètes ont connu des moments difficiles, moments d’incompréhension avec leurs compatriotes. Elie et Elisée rencontraient hostilités et rejets de la part de leurs compatriotes. Et pourtant ils étaient porteurs de message confié à eux par Dieu Lui-même. En rappelant ces siècles et l’attitude de rejet des contemporains de ces deux prophètes, Jésus fait comprendre que le peuple à qu’il s’adresse n’est pas différent, il a les mêmes attitudes que ses ancêtres. Cette vérité, évidemment ne plaît. Elle est dure, difficile à entendre, à accepter. C’est alors qu’« ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. » Jésus s’échappe car le moment pour lui n’est pas encore venu de mourir.
Chers amis, face à l’annonce de la Parole de Dieu qu’elle est notre réponse ? Sommes-nous hostiles ou accueillants ? Face à la vérité que faisons-nous ? c’est vrai que la vérité fait mal, elle blesse mais c’est une blessure qui fait du bien. Car cette blessure qu’est la vérité est comme une intervention chirurgicale qui enlève le cancer, qui délivre d’un mal plus profond et destructeur.
Que la Vierge Marie accompagne les frères et sœurs de son Fils que sont les fidèles chrétiens les aidant à savoir accepter le regard de Dieu sur eux.
Et que Dieu Tout-Puissant vous bénisse le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse
Je prie pour vous. Merci de prier pour moi. Que le Seigneur me donne de tenir au milieu de vous la place du serviteur humble et modeste.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara.