Homélie de Mgr Jacques LONGA au Lancement des travaux de construction de l’église paroissiale Sainte Etienne d’Adabawéré
Homélie
Père curé,
Chers membres du conseil pastoral paroissial
Chers fidèles
Chers amis,
Merci au Seigneur pour ce jour, 3e dimanche ordinaire, dimanche de la Parole de Dieu, dimanche que Dieu a choisi, dans sa Providence pour le lancement des travaux de construction de l’Eglise paroissiale, votre église paroissiale. A vrai dire, en lançant ces travaux c’est un ACTE de foi que nous posons. Le psalmiste ne dit-il pas : « Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain ; si le Seigneur ne garde la ville, c’est en vain que veillent les gardes. » (Ps 126,1)
Toute œuvre humaine, bonne, constructive, durable se reçoit et doit se recevoir de Dieu. Une église comme celle dont nous lançons les travaux de construction est avant tout une maison de Dieu, lieu du rassemblement du peuple de Dieu. Une église est donc signe, symbole et expression, visage et icône du peuple de Dieu qui s’y rassemble. C’est donc nous-mêmes, c’est donc vous les fidèles de cette paroisse que nous offrons au Seigneur en nous encourageons à donner et à faire tout ce que nous pouvons pour que Dieu trouve une place dans nos cœurs, notre espace. Dieu veut habiter nos cœurs. Il veut habiter nos maisons. Il veut avoir une maison qui est sienne, entièrement consacrée à Lui et à sa louange, à son nom et à sa gloire. Lancement des travaux oui. Mais c’est aussi un cri et un regard jetés vers Dieu. C’est un cri jeté vers chacun de nous : bienfaiteurs, amis, parents, connaissances, fidèles pour que tous et chacun nous mettions la main à la pâte afin que l’œuvre entreprise aboutisse à son terme. Je vous remercie chers fidèles de S. André. Depuis l’installation de votre curé, je constate qu’autour de lui et avec lui vous prenez à cœur les intérêts de Jésus dans cette paroisse. Vous vous mobilisez autour de lui. Ensemble curé et fidèles je vous vois et vous sens désireux de construire ensemble quelque chose de beau, de grand et de fort. Merci à vous tous. Merci à vous père Matthias, curé de cette paroisse. Depuis votre installation vous avez pris votre bâton de pèlerins pour aller à la recherche non seulement de vos brebis mais aussi des moyens pour la mission dans cette paroisse. Au passage je dis merci au curé et les fidèles qui vous ont accueilli pendant vos congés de travail en France. Ayant appris que vous commencer une paroisse nouvelle vous ont encouragé. Que Dieu les bénisse abondamment.
Père curé et Chers fidèles En ce dimanche de la Parole de Dieu, nous sommes interpellés. Pour nous, c’est quoi la Parole de Dieu ? Quelle place cette parole a‑t-elle dans ma vie ?
S. Jean l’évangéliste écrit : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » (Jn 1,1–3). Paul de son côté insiste : « Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né, avant toute créature : en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, Puissances, Principautés, Souverainetés, Dominations, tout est créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui. » (Col1, 15–17).
Ainsi, la parole de Dieu, c’est la 2e personne de la Trinité. Par Elle le Père a créé le monde. En elle nous avons la vie, l’existence et le mouvement. Lire, méditer, écouter la parole de Dieu c’est donc regarder, contempler, écouter Jésus, la 2e personne de la Trinité. Le psaume prié tout à l’heure l’exprime bien : « Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Dans ton amour, ne m’oublie pas, en raison de ta bonté, Seigneur. Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin. » En réalité, c’est un extrait du psaume 118, psaume qui est une louange et une méditation sur la Parole de Dieu.
Chers amis, En ce dimanche de la Parole de Dieu disons merci au Seigneur de nous avoir créé en son Fils, le Verbe éternel. Disons-lui merci de nous avoir fait don de la foi. Disons-lui merci pour les ministres de la parole : le pape, les Evêques, les prêtres, els consacrées, les catéchistes, nos parents et toute personne qui est annonce la parole de Dieu.
Tout à l’heure, prenant le pain et le vin : l’Evêque et les prêtres ici présents prononceront les paroles que Jésus a dites le jeudi saint et le pain deviendra le corps du Christ, le vin deviendra le sang du Christ. Cela montre la puissance, la toute puissance de la parole de Dieu.
Chers amis, Dans la première lecture nous lisons « ‘’Encore quarante jours, et Ninive sera détruite !’’. Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent de toile à sac. En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés. »
Qui écoute réellement, vraiment la parole en est touchée, transformé et poussé à changer de vie, à la conversion. Oui la parole de Dieu éclaire, transforme et transfigure.
Quant à l’évangile de ce jour : « Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : ‘’Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes.’’ Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. » La parole de Dieu met en mouvement, elle appelle à tout laisser pour devenir disciple de Jésus, n’avoir pour richesse et trésor que Lui, Jésus. S. Paul écrira un jour : « Mais tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte. À cause de lui, j’ai tout perdu ; je considère tout comme des ordures, afin de gagner un seul avantage, le Christ » (Ph 3, 7.8).
Chers amis,
Toute personne qui accueille avec foi la parole de Dieu, qui la lie, la médite se trouve progressivement transformé en l’image de Jésus ; cette personne devient progressivement un autre Jésus au milieu de ses frères et sœurs. Elle finit par penser comme Jésus, parler comme Lui, réfléchir comme Lui agir comme Lui, juger des choses et du monde comme Jésus.
Je prie pour vous. Merci de prier pour moi. Que le Seigneur me donne de tenir au milieu de vous la place de serviteur qui est la mienne.
Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Amen.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la l lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara