Homélie de Mgr Jacques LONGA à la Paroisse Marie Mère de Dieu de Bèbèda : 2ème dimanche de l’Avent, B
Dans cet esprit donc de service qui fait la grandeur devant Dieu et dans l’Eglise merci d’accompagner votre frère cadet, le P. Epiphane dans la découverte, la compréhension et l’apprentissage humble du ministère sacerdotal. Car prêtre on le devient chaque jour davantage, le sacerdoce étant du don inestimable déposé en nous et qui invite à nous en émerveiller chaque jour, cherchant à le comprendre, à le découvrir et à en vivre avec humilité et patience.
Et donc vous père Epiphane N’DEYELI, je sais que vous savez et vivez déjà ce que je vais dire. Néanmoins, je me permets de vous le dire. Souffrez qu’il en soit ainsi. Merci donc, père Epiphane de vous mettre à l’écoute et au service de Dieu, en écoutant et en servant le peuple de Dieu qui est à la paroisse Marie Mère de Dieu. Vous êtes prêtre. C’est évident, c’est vrai. Vous avez été formé pendant de longues années, soit neuf (9) bonnes années au séminaire après le baccalauréat deuxième partie, cela est aussi indéniable. Vous avez, à ce titre beaucoup à apporter aux fidèles de cette paroisse. Mais je pense que, le peuple que voici, le peuple ici représenter a aussi beaucoup à vous apporter. Merci de vous laisser interpeller par ce peuple. Merci de vous mettre humblement et petitement, avec beaucoup de patience et de prudence à l’écoute de ce peuple. Faites-vous chaque jour oreille attentive et cœur ouvert à ce peuple, à chacun des fidèles à tous ceux et celles que le Seigneur met sur vos chemins. Plus l’on s’ouvre humblement aux autres plus l’on s’enrichit plus l’on grandit en devenant par-là même sage, de cette sagesse qui est un autre nom de la sainteté.
Chers amis, vous fidèles de cette paroisse, vous confirmands de ce jour nous sommes au 2e dimanche de l’Avent, temps de préparation à la venue du Messie, temps d’attente du Sauveur. Mais, qui est-il celui que nous attendons ?
Celui que nous attendons c’est Celui dont Jean-Baptiste parle dans l’évangile de ce jour en disant : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » Et dans le symbole de la foi nous confessons : « Pour nous les hommes et pour notre salut il descendit du ciel. Par l’Esprit saint il prit chair de la Vierge marie et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita des morts le 3e jour et il monta au ciel. » Nous attendons JESUS, le FILS DE DIEU devenu homme. Jésus vrai Dieu et vrai homme. Jésus le Sauveur, l’Unique Sauveur des hommes.
Chrétien mon frère, chrétienne ma sœur, crois-tu vraiment que Jésus qui vient est ton sauveur ? Crois-tu vraiment qu’Il est mort pour toi, qu’Il a versé son sang pour toi ? Crois-tu qu’Il t’aime ; qu’Il veut ton bien ? Qu’Il est le Bon pasteur. Ce temps est aussi l’occasion pour nous de purifier notre foi des souillures et des pensées erronées. En effet, il y en a parmi nous qui connaissent l’incompréhension dans leur famille à cause de leur foi. Il y en a qui se trouvent seul chrétien catholique dans leur famille et ce n’est pas facile pour eux de vivre leur foi. Parfois il peut alors arriver des situations où l’on peut être tenté de douter, d’abandonner Jésus et la foi pour chercher ailleurs. Mais nous devons nous rappeler ceci : Jésus sauve mais Il demande de le suivre, Lui seul en prenant notre croix, en acceptant de souffrir à cause de Lui et de sa parole. « Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés ». Jésus aime mais Il demande aussi de l’aimer en écoutant sa voix, en faisant comme Lui la volonté du Père. « Dans le monde, dit Jésus, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. » (Jn 16, 33).
Et que Dieu tout-puissant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen
« Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix »
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara