200 ANS DE FONDATION DE LA CONGREGATION DES SŒURS DE LA MISERICORDE DE SEES
Messe d’ouverture au Togo du bicentenaire de la Fondation de la Congrégation de la Miséricorde de Sées dans les montagnes de Lassa-Haut.
Le dimanche 16 avril 2023, dimanche de la Miséricorde, les Sœurs de la Miséricorde de Sées ont célébré l’ouverture au Togo du Bicentenaire de la fondation de leur Congrégation à la Paroisse Marie Reine du Monde de Saoudè. Etaient présents à cette action de grâce Mgr Jacques Anylunda, Evêque émérite de Dapaong, une vingtaine de prêtres, de nombreux religieux et religieuses et une foule de fidèles laïcs.
Dans son homélie, Mgr Jacques Longa, Evêque du diocèse de Kara et président de la célébration, après avoir salué la présence priante de l’assemblée, a axé son homélie sur l’événement du jour : l’ouverture au Togo du Bicentenaire de la fondation de la Congrégation de Sœurs de la Miséricorde de Sées.
Selon le Prélat, célébrer un tel événement, le dimanche de la Miséricorde, c’est dire merci à Dieu en méditant et en contemplant son amour insondable pour chacun de nous et surtout en se laissant pénétrer et transformer par le mystère de la Miséricorde de Dieu. Miséricorde dont le Père Bazin s’est fait le fidèle témoin et à laquelle, l’évangile nous invite à nous y plonger.
S’adressant aux Sœurs de ladite congrégation, Mgr Longa les a remerciées pour la mission accomplie au Togo spécialement à Bombouaka, à Lassa-Haut, à Kpalimé et à Lomé. Il a salué le don généreux de leur personne au service des malades et des pauvres et les exhorté à puiser les énergies nécessaires aux sources de la Miséricorde : l’Eucharistie et la confession.
Rappelons que la Congrégation de Sœurs de la Miséricorde est fondée en 1823 à Sées par le chanoine Jean Jacques Bazin. Elle a pour but d’apporter une aide morale et matérielle aux pauvres et permettre la vie religieuse aux jeunes filles désirant entrer dans un institut mais qui en sont empêchées par manque de moyens comme le dit le fondateur lui-même :
« La pensée de vous réunir en communauté ne vient pas de moi, mais de Dieu. Voici de quelle manière Il m’inspira : je voyais d’un côté les pauvres qui mouraient sans assistance spirituelle et corporelle et je me demandais ce que l’on pouvait faire pour les secourir et leur procurer la plus grande de toutes les grâces, celle d’une bonne mort.
D’un autre côté, je savais qu’il y avait dans le monde, une foule de pauvres filles qui désiraient embrasser la vie religieuse et sui en étaient empêchées, faute de pouvoir fournir une dot. Leur sort m’attristait et je regrettais qu’il n’y eût pas un Ordre pour les recevoir. Je songeais à tout cela depuis longtemps, quand je me sentis pressé par une voix intérieure d’ouvrir moi-même une maison où ces pauvres filles seraient admises et dans laquelle on les emploierait à la garde des malades et à l’assistance des mourants. »
C’est donc dans un élan de commisération que le Père Jean Jacques Bazin a fondé cet institut. Les cinq premières sœurs de la congrégation ont prononcé leurs vœux le 21 mars 1823 sous le nom de Sœurs de la Charité. La congrégation prendra le nom de Sœurs de la Miséricorde sur proposition de l’Evêque de Sées à cause de la présence d’une autre communauté, les Filles de la Charité.